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1953: enquête sur l’île des nudistes

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Créée en 1932, Héliopolis, sur l’Ile du Levant, a beaucoup intéressé le monde, et les journalistes, dans les années 50. En 1953, le magazine Enquêtes y consacre son N°13, paru en juin, accompagné de nombreuses illustrations féminines, comme pour celui consacré au nudisme.

Par Jean-Luc Bouland

Au début des années 50, le magazine Enquêtes aimait beaucoup la nudité et les nudistes (1), ayant parmi ses collaborateurs le journaliste Jean-Albert Foex, un habitué de l’ile du Levant. C’est donc lui qui pilotera le N°13, paru en juin 1953, pour emmener à la découverte d’Héliopolis, créée 20 ans plus tôt sur l’île du Levant, au large de Hyères. En une cinquantaine de pages, abondamment illustrées de clichés du site et de ses habitantes, souvent photographiées par Serge de Sazo, il tente de faire un tour d’horizon de l’île.

Présentation – « Déshabillons d’abord la vérité », titre-t-il d’entrée, donnant quelques citations et avis « scrupuleusement notés, placardés à la Poste ou sur le panneau de l’ADIL (Associations des amis de l’ile du Levant) dressé au rond-point d’Héliopolis » qui, pour lui, mieux qu’un préambule, « prouvent que l’ile du Levant ne se laisse pas enfermer dans une définition sommaire ». On y apprend qu’il y a été perdu un slip noir, que le port du minimum est recommandé sur la route du Grand-avis, « celle-ci étant constamment empruntée par la marine nationale et des étrangers à l’île », ou que « la course annuelle Végétariens contre Carnivores aura-t-lieu samedi prochain ». Le ton est donné sur la communauté qui y vit. J-A Foex n’oublie pas d’écrire que « chaque année la presse brode sur le motif du Levant un tissu de sottises qui tient chaud l’hiver » et tient à rétablir la vérité. « Juger le Levant après y avoir passé vingt-quatre heures, c’est vouloir juger la valeur littéraire d’une bibliothèque après avoir ouvert un livre ».

Expérience – Son article de quelques 16 pages nous entraîne donc dans une visite (presque) exhaustive de l’île avant d’ouvrir un autre chapitre sur « les carnets intimes d’une expérience naturiste » extraits des notes prises par un naturiste « au cours d’une expérience de douze mois vécus au Levant, sans remettre une seule fois les pieds sur la côte », expliquant que si certains ont réussi cela, d’autres ont aussi échoué. 14 pages pour 12 mois évoqués, entre soupe de poisson et repas avec Bébert, Drassos, Christiane et Kira, ascétisme hivernal forcé et bains de soleil.  Et quelques précisions d’époque. « Pour d’obscures raisons, le séjour à Port-Cros est interdit à qui n’a pas quatre mille francs par jours à dépenser. Les campeurs sont interdits de séjour, tout particulièrement. Encore faut-il signifier l’interdiction aux forceurs de blocus (Mars) ». « A Héliopolis la Brise-Marine est un endroit charmant, d’atmosphère St-Germain des prés. Des visiteurs venus de la côte – les nudistes susceptibles les rangent sans discrimination sous la rubrique voyeurs – m’ont invité à y boire un verre, me prenant pour quelque jeune loup de mer hâlé et circonspect (Juillet) ».(…)

 – Parmi les autres sujets : La pudeur à travers le monde (N°3), Cinéma et sexualité (N°6), Les secrets du sex-appeal (N°12).

Retrouvez l’intégralité de cet article dans Naturisme Magazine N°76 (Mai-Juin 2022).

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