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Naturisme et espéranto : une communauté de destin

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Quels rapports entre naturisme et espéranto ? Beaucoup plus que l’on croit. Dans Naturisme Magazine N°79, Patrick Chevalier raconte cette communauté de destins entre les deux mouvements. En rappelant qui’il existe une association de naturistes espérantistes.

La déclaration du créateur de l’espéranto, Louis-Lazare Zamenhof, lors du premier congrès international d’espéranto à Boulogne en 1905 n’est pas éloignée des valeurs naturistes :

« …pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous, membres des peuples les plus différents, nous tenons debout, les uns auprès des autres, non en tant que concurrents, mais comme frères, qui se tiennent réciproquement la main, sincèrement, comme un être humain à un être humain. »

Certes, pas de référence à la protection de l’environnement dans le contexte de 1905 mais quel magnifique credo dans l’égalité de tous les êtres humains.

L’idée a donc germé chez les espérantistes naturistes ou naturistes espérantistes de mener de pair la poursuite des objectifs de ces deux mouvements ; c’est ainsi qu’est née, en 1961, INOE, l’association naturiste espérantiste internationale, dont les buts statutaires sont limpides :

– fédérer les espérantistes naturistes,

– diffuser les idées naturistes dans les milieux espérantistes,

– diffuser l’usage de l’espéranto dans les milieux naturistes.

Et, bien entendu, pour y parvenir, INOE s’affirme organisation démocratique indépendante, neutre vis-à-vis des idéologies politiques et religieuses et respecte les principes établis par la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), l’Association universelle d’espéranto (UEA) et la Fédération internationale de naturisme (INF-FNI).

Naturisme et espéranto : une histoire commune ?

En 1887, Louis-Lazare Zamenhof publie une brochure intitulée Lingvo Internacia (« Langue internationale »), acte de naissance de l’espéranto dont la mise au point a nécessité dix ans de travail.

Dès 1878, il ébauche, à 19 ans, un premier projet de Lingwe Uniwersala en réponse à une situation  linguistique politique et sociale extrêmement tendue en Pologne, son pays natal, et dans sa ville  Bialystok, habitée par des Polonais, des Allemands, des Russes, des Lituaniens et des Juifs qui s’y côtoient sans même se comprendre. Cette première ébauche sera détruite par son père, craignant que lors des voyages d’études de son fils en Russie, il soit pris pour un espion.

Le naturisme, quant à lui, est, dans sa forme contemporaine et « organisée », né au dix-neuvième siècle sous l’égide du géographe élisée Reclus, et la lutte contre les tabous fut rude et longue.

Les historiens pourraient objecter, à juste titre, que l’idée de langue universelle ne date pas de Zamenhof et que, par exemple, dans la lettre à Mersenne du 20 novembre 1629, Descartes envisage la possibilité de la création d’une méthode claire et distincte qui permettrait « facilement » de se libérer de la complexité des langues naturelles, qui serait la construction d’un code totalement artificiel et arbitraire (le chemin, la route).

Ces mêmes historiens pourraient ajouter que le naturisme n’a pas attendu élisée Reclus pour apparaître et que, déjà dans l’antiquité, de nombreux Grecs aspiraient au « Kalos kagathos » (« beau et bon ») et, pour y parvenir, les jeunes hommes faisaient du sport nus, tandis que les jeunes femmes pratiquaient la danse avec une tunique légère ou nues.

La contemporanéité que nous voulons souligner est celle d’une émergence, à la même époque, de deux mouvements structurés et théorisés fondés sur l’inclusion et le respect.

Naturisme et espéranto : des ennemis communs ? En Allemagne nazie ? En Russie ?Découvrez l’intégralité de l’article dans Naturisme N°79.

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