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Naturisme, nom commun indéfini ?

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Naturisme Magazine N°83 vient de paraitre. Déjà disponible sur ce site (versions PDF et Print), il arrivera très bientôt dans les boites aux lettres des abonnés. Et s’ouvre sur un éditorial un peu polémique consacré aux différentes façons de définir le naturisme dans le monde . Tout un programme.

Par Jean-Luc Bouland

« Au Mexique, nous disons nudismo, car naturismo c’est une chaine de magasin ». Ce propos tenu début septembre au CHM de Montalivet lors des 70 ans de la Fédération internationale était clair, et symbolique. Et d’aucuns, présents à cette réunion, pouvaient rappeler qu’en Suisse Le Naturiste est un « vin nu » car naturel et biodynamique, tout comme d’autres venus d’Outre-Atlantique pouvaient ajouter qu’au Québec Naturiste est depuis 1968 une gamme de produits de bien-être disposant de près de 40 boutiques à ce nom. De quoi tromper quelques Helvètes et autres Canadiens peu informés qui découvriraient en France nos nombreux espaces naturistes où c’est la nudité humaine qui est de rigueur.

Voilà qui ne facilite pas la communication d’un pays à l’autre et qui méritait une réflexion pour un accord international au minima. En 2016, le canadien Stéphane Deschènes, assesseur représentant les pays non européens au sein de la FNI, avait rédigé un rapport de 6 pages sur le sujet, après avoir constaté que si la base était la même « son libellé exact utilisé par les fédérations, dans les ouvrages, les magazines et les sites Web, a beaucoup varié. Dans certains cas, les différences ont été si importantes qu’elles en ont modifié le sens ». Il y avait donc besoin de fournir une formulation officielle, sans oublier que l’INF-FNI possède trois langues officielles (anglais, français, allemand) ce qui complique encore plus la tâche.

La définition allemande est restée constante au fil du temps, mais, si les définitions anglaise et française sont restées les mêmes pendant les deux premières décennies, écrivait-il, « ensuite, des changements importants sont apparus dans le guide mondial du naturisme de 1998-1999, et d’autres dans l’édition de 2004-2005 ».

Aujourd’hui président de la FNI, Stéphane Deschênes ne peut que constater la même difficulté à ajuster une définition qui peut convenir à toutes les langues et cultures, en offrant un nombre restreint d’interprétations. Validant de facto la définition toujours en vigueur, il préfère s’en tenir là, même si dans chaque fédération il existe des volontés plus ou moins marginales de la faire évoluer.

Ainsi, en France, d’aucuns voudraient remplacer le mot naturisme par nudisme, pour élargir le champ d’application, évoquant parfois un côté « élitiste » nocif à cet art de vivre, tandis que d’autres souhaitent radicalement faire supprimer la notion « en commun », arguant que la pratique individuelle de la randonnue est « naturiste » et non « nudiste ».

Voilà un bien vaste débat, qui ne mérite peut-être pas pour autant que toutes les perceptions personnelles soient mises à nu, dans l’intérêt du bien commun.

Découvrez la version PDF du N°83 de Naturisme Magazine ICI

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