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Les commerces d’Euronat au minima

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En attente de vacanciers, les commerces prioritaires d‘Euronat n’ouvrent qu’au minimum pour les résidents, et dans des conditions sanitaires très restrictives. En cette fin avril, en suivant Pascal Fiévet, tour d’horizon avant les annonces gouvernementales fixant les modalités du déconfinement, qui décideront aussi des autres services (thalasso, restaurants, bazar, échoppe de la mer, etc).

Equipé. Quand de mon habitation, je vais en course en solitaire, laissant ma femme Marie à ses occupations, je remplis l’autorisation de sortie, cochant la case appropriée. C’est une chance de faire le confinement à Euronat, certes, mais l’on ne fait pas n’importe quoi. La gendarmerie et la sécurité privée passent dans notre Éden. Il faut avouer que nous apprécions notre bonheur de cette évasion, habillé de notre manteau naturel corporel de l’esprit pour certains dès que le temps le permet.

Halte au Vival… Je me souviens des grands-parents de Thomas dont son père tenait l’épicerie aujourd’hui baptisée « Vival ». Fréquentant ce lieu par habitude, premier ouvert cette année, je n’ai pas vu Charlène qui sans doute garde les enfants. Tiens, on vend aussi des produits cosmétiques, prenant ce jour un champoing et du savon et quelques boîtes de conserve. Les horaires sont : 8 h 30 à 12 h 30 et de 16 h 30 à 19 h.

…Et chez Proxi. Je ne néglige pas pour autant l’épicerie « Proxi » où l’on trouve de tout avec des spécialités comme les bons fromages. Juan et Amandine vous attendent de 8 h 30 à 12 h 30 et de 16 h à 19 h.  

O bio. Devanture illuminée de soleil, chez Sabine et Teddy, l’envie me conduit à acheter des légumes et des fruits bio et tout le mérite découle qu’en cette période de confinement, pas évident de faire venir ces produits assez fragiles, n’ayant subi aucun pesticide et autres. Ouverture de 9 h à 12 h 30 et de 16 h à 18 h 30.

C’est du gâteau. Je ne fume pas, je n’aime pas l’alcool, mais j’ai un faible pour la pâtisserie surtout quand elle est succulente. Michèle, la serveuse me connaît bien pour dévorer quelques gâteaux à défaut de prendre des plats préparés. Le cuisinier et le pâtissier n’est autre que Gildas, le patron. Tout est fait artisanalement sur place. Ouvert de 9 h 30 à 13 h et de 17 h à 19 h 30 en passant commande au 05 56 09 35 05 pour du poulet fermier et des pizzas au goût de chacun.

Le confinement, c’est flou. Thierry attend sa commande. M’autorisant à faire part de sa discussion avec Michèle… Ce dernier est propriétaire d’un magasin de souvenirs dans la rue piétonne de Soulac sur mer et à l’image des commerçants d’Euronat, ce petit patron, inquiet, a fait les achats l’hiver dernier pour la saison qui arrive, c’est, dit-il, « l’épais brouillard pour cet été ». D’ailleurs, le journal du Médoc du 24 avril titre en grand : « Plages après le 11 mai : un monde flou ! »

L’un sans l’autre. Je vais le vendredi de 10 h à 12 h à la poissonnerie chercher ma commande qu’il faut commander avant mercredi 10 h au 06 78 86 66 43, menu et choix de fruits de mer sur Facebook, « La Boîte à Sardine » dont la réputation n’est plus à faire. Évidemment, le restaurant est fermé actuellement.

Un nouveau cycle. J’aperçois le jeune patron de la location des vélos, (retraite d’Éli, déjà un an). Mathieu n’a pas ouvert son magasin mais reste à disposition pour dépanner uniquement les domiciliés sans faire de location. Sur rendez-vous uniquement au 06 17 67 62 82. J’ai appris par la même occasion que Mathieu en hiver à Bordeaux, est décorateur d’art sur vitre et travaille pour les châteaux et pour les particuliers.

Troublant désert. Un ciel pur démontre que la nature enfin reprend ses droits. Paradoxalement à cela, j’aperçois les derniers clients de la poissonnerie prendre leur commande. D’ici peu, plus d’humain, désert normal en hiver, mais bien troublant fin avril.

Interrogation. Créant ce paradis naturiste avec l’aide de son ami architecte, Jacques Fort et de ses employés, la place baptisée au nom d’Hubert Lacroix 1931-1995 se plonge dans sa solitude comme en hiver. Mais que penserait-il aujourd’hui de cette situation ce brillant fondateur ?

Voir Naturisme magazine n° 61, qui a relaté la vie de cet homme d’exception.

La mie absente. Ouverte à l’année du temps de Bernadette, la boulangerie pâtisserie est actuellement fermée, sans indication d’ouverture. Ce sont Vidal, Proxi, Le Bio (pain à la farine non traitée) et le Cochon qui rit qui vendent du pain frais tous les jours aux confinés d’Euronat.

Parcelle chérie. Cela fait du bien de revenir à la maison après les courses en tenue d’Adam par ce beau temps ! Je remercie au nom de tous ces quelques commerçants d’avoir ouvert, prenant toutes les précautions nécessaires de mesure barrière que chaque établissement applique à la lettre où les prix sont très raisonnables. Jouons le jeu, achetons le plus possible chez eux, afin de leur remonter le moral non apparent chez ces commerçants saisonniers, subissant de plein fouet le chaos économique planétaire.

Prendre soin de soi. « Tu es comme tu es et je te respecte tel tu es » à démontré Robert Salis dans son film « A la recherche du paradis perdu », sorti sur le petit écran en juillet 1998, étant sous-entendu que notre manteau naturel évolue tant bien que mal. Oh ! que cela est formidable d’aller en course, nu, mais faut-il encore bien se doucher au savon de retour chez soi ? Évoquant aussi la solidarité de l’époque dans nos espaces qui nous sont appropriés, Robert Salis, ne serait-il pas d’accord aujourd’hui sur ce point ?…

Si les commerçants d’Euronat pouvaient faire renaître intelligemment l’union des commerçants pour mieux s’organiser à chaque saison et combattre l’esprit de plus en plus amplifié « du chacun pour soi » afin de ne pas laisser au bord de la route, les plus fragiles. Pourquoi pas ?

Pascal Fiévet

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3 Commentaires

  1. Le confinement à Euronat serait un paradis partagé autour de ses commerces, si et seulement si les règles élémentaires de respect des personnes entre elles étaient respectées. Alors que la population a vu ses effectifs croitre durant ces dernières semaines avec l’arrivée de « vacanciers » pas tentés de rejoindre leur résidence secondaire, en dépit des règles élémentaires établies, à savoir seulement les résidents à l’année sont autorisés de vivre à Euronat.
    Cherchez l’erreur… Et si Euronat était encore préservé du virus avant l’arrivée des joyeux vacanciers de la région parisienne et de toute l’Europe, qui se fichent du virus comme d’une guigne et la vie de leurs concitoyens à Euronat. Après moi le déluge dixit un roi soleil !
    Ces attitudes ne sont pas dignes de naturistes qui se respectent. J’ai dit mon indignation.

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