Face à des administrations frileuses et des réseaux sociaux réfractaires au naturisme, les résultats de certaines enquêtes peuvent être utiles. Bien informer pour mieux convaincre, tel est le sujet de l’éditorial du N°91 de Naturisme Magazine qui vient de paraitre, daté mai-juin 2025.
Par Jean-Luc Bouland – Responsable de la rédaction

Bien informer pour mieux convaincre. En ce printemps 2025, échaudés par le rejet des réseaux sociaux envers le naturisme, quelques militants convaincus ont compris que cela ne sert à rien de réclamer si l’on n’a pas les moyens d’argumenter. Ainsi, l’enquête faite par Naturisme magazine sur la pratique naturiste sur les plages révèlent une constante : la volonté d’une plus grande liberté, à l’image de l’Espagne ou des pays nordiques, pour s’affranchir de la rhétorique française du « tout est interdit sauf ce qui est permis », par la loi ou par arrêté municipal. En partant du principe que nos contemporains sont « adultes », responsables, et moins réservés envers le naturisme que leurs élus.
Début 2025, à l’initiative d’un naturiste militant, la FFN a co-financé une enquête officielle, sur un panel de 1000 personnes, pour faire le point sur la perception et la pratique naturiste en France, qui révèle des chiffres supérieurs et positifs que les estimations régulièrement énoncées. Mais, conjointement, un questionnaire adressé aux municipalités, office de tourisme et autres collectivités montre une méconnaissance du naturisme et de ses adeptes qui explique la frilosité des élus pour accorder des espaces réservés sur leurs territoires, ou simplement faire la promotion de ceux existant. Une telle enquête, publiée dans cette édition, prévu d’être largement médiatisée avant la journée mondiale du naturisme du 1er juin, devrait contribuer à améliorer le dialogue avec les élus. Et peut-être favoriser l’ouverture de négociation pour obtenir de nouveaux espaces.
Dans le même temps, c’est un président d’association qui a pris une autre initiative, celle de lancer une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour faciliter la nudité intégrale dans des lieux privés, quand celle-ci est exempte de toute connotation sexuelle. Cela vaut pour le jardinage nu comme pour un bain de soleil ou une activité artistique, au domicile comme dans un lieu défini. Cette pétition devra atteindre 100 000 signatures pour être « validée ». Elle n’en avait que 400 un mois après son lancement, mais elle est ouverte sur plusieurs années.
Pour d’aucuns, ces démarches seraient inutiles car, assurent-ils, « la loi actuelle nous autorise déjà à être nus partout ». Et, précise un internaute, « c’est plus une question de communication et d’information maintenant, notamment auprès des réseaux sociaux…». Les nombreuses actions envisagées auprès des élus porteront-elles leurs fruits ? Réponse peut-être cet été, lors des différentes actions programmées entre le 1er juin et début juillet par les associations affiliées FFN dans leurs régions respectives…
Des enquêtes à découvrir dans Naturisme magazine N°91
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