La tradition coréenne permet la pratique du sauna en toute nudité, en séparation homme-femme. Mais quand un établissement accueille des trans sans chirurgie, la polémique n’est pas loin. Même aux USA.

C’est le site de Ouest-France qui l’a révélé le 26 novembre. « Un spa coréen autorise désormais toutes les femmes transgenres à entrer dans la zone nue des femmes. Cette décision fait suite aux déclarations d’Alexandra Goebert, qui a expliqué que le personnel l’avait interrogée sur son corps et ses antécédents chirurgicaux.», relate Myriam dans le quotidien. L’établissement en question, King spa & Sauna, dans le New Jersey (USA), « a donc dû revoir sa politique pour respecter l’identité de genre de tous ses clients, quels que soient leur corps ou leurs opérations ».
Relayée en France par la page Facebook de la communauté coréenne, l’info précise que se présentant à l’accueil de l’établissement, Alexandra Goebert a vu le personne exiger d’elle qu’elle porte un short, alors que sa carte d’identité indiquait qu’elle est une femme. Devant ce refus, elle a porté plainte pour discrimination, et obtenu gain de cause, obligeant l’établissement à changer ses règles. « Selon les nouvelles règles, les clients peuvent utiliser les installations correspondant à leur identité de genre, quelle que soit leur anatomie. Les visiteurs sont également informés qu’ils peuvent rencontrer des personnes dont l’apparence physique ne correspond pas aux attentes habituelles.»
Mais cette décision a provoqué un tollé au sein de la communauté coréano-américaine, largement exprimée sur le site MissyUSA. « « Maintenant, j’hésite à emmener mes enfants au bain public par crainte que des personnes avec des organes génitaux masculins entrent dans la zone des femmes. », écrit un internaute. « Les bains coréens continuent de se populariser aux États-Unis grâce à leurs saunas et zones nues séparées par genre. Cette affaire montre que les établissements doivent de plus en plus autoriser l’accès selon l’identité de genre plutôt que l’anatomie. Un jugement similaire a eu lieu plus tôt cette année dans un autre spa de l’État de Washington, ce qui souligne l’évolution du cadre juridique autour de ces espaces » conclue l’article. Et qu’en est-il dans les saunas français ? Là où la nudité, même quand elle est « genrée », est des plus rare…
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