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Vivre nu, un livre pour défendre le naturisme

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Margaux Cassan, philosophe, a publié en avril 2023 l’ouvrage intitulé Vivre nu qui a profité d’une large couverture médiatique. Naturisme l’a rencontrée, et publie son entretien dans son N°81. Extraits d’un plaidoyer ouvertement pro-naturiste.

Par Jean-Luc Bouland

« Nous sommes ce que vous appelez communément « les naturistes », ces quelques deux millions de Français et demi qui adoptons, localement et ponctuellement, un style de vie qui nous rapproche de « la nature », qu’il nous faut ici définir « . Ce « Nous » est important pour Margaux Cassan, auteure de ces lignes dans Vivre nu, paru chez Grasset. Elle a (presque) appris à marcher dans un centre naturiste, en venant à l’âge de deux ans en vacances à Bélézy avec son oncle et sa tante, assure avec le sourire que « ma mère fait partie de la communauté », n’employant pas ce dernier mot à la légère.

A 26 ans, cette jeune philosophe, auteure d’un ouvrage sur Paul Ricoeur, assume sa religion protestante, reconnaissant qu’elle offre du corps une autre vision que la religion catholique, sachant mieux détacher la nudité de la sexualité. « Dans le cadre sexuel, toutes les parties du corps sont sexualisées, mais en dehors, ce n’est que de la simple nudité ». Le propos est important pour elle, tout autant que la notion de communauté, pour comprendre sa démarche, et son parti-pris d’écriture.

Vivre nu, plus qu’un aspect

Choisir comme titre d’ouvrage Vivre nu pour défendre le naturisme n’est pas une posture, ou un choix de com’, même si cela fonctionne. Certes, diront les puristes, ce titre a déjà été utilisé pour défendre la même cause depuis plusieurs décennies, mais qu’importe. Il sert de porte d’entrée à une roman transmettant un message sympathique, même associé à un parti pris subjectif compréhensible.

« Quand j’étais enfant, et que je me promenais dans l’épicerie, que je voyais des adultes faire leurs courses dans leur accoutrement naturel, je voyais des grands enfants libres, irrationnels, assumant l’absurde ineptie de leur corps dans un rayon de  produits préparés à l’avance. Ce n’est pas étonnant que la plupart d’entre eux soient des artistes. Ils vivent leur fantaisie en acceptant d’être des caricatures ».

Dans l’ouvrage, Margaux n’est pas Margaux, mais Frieda, qui vient dès l’âge de deux ans passer ses vacances avec son oncle et sa tante dans les bastidons de Bélézy, au pied du Mont Ventoux, en Vaucluse. Mais qu’importe le prénom. Quand elle est face à nous, tout comme dans les médias qui ne manquent pas de l’interroger sur le sujet, Frieda est bien Margaux. Elle y retournera souvent, y vivra sa puberté, s’y fera des amis, et ne manquera pas les rendez-vous estivaux au-delà de ses vingt ans. Illustrant son propos, par exemple, en citant le récent ouvrage de Sophie Fontanel, Capitale de la douceur (…)

Retrouvez l’intégralité de cet article dans Naturisme magazine N°81.

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