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Des visiteurs nus au Palais de Tokyo

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Quand le succès dépasse les prévisions, la mise sous contrôle est souvent de rigueur, pour éviter tous dérapages à postériori. Et cela ne peut pas plaire à tout le monde, voire décevoir des amis proches.

Tel est le constat fait par un grand nombre à l’issue de la visite nue organisée le samedi 5 mai 2018 au Palais de Tokyo par l‘association des naturistes de Paris. Rendez-vous compte : seulement 161 élus pour près de 28 000 demandes de participation. Et très peu de journalistes dans l’aventure, seulement trois médias accrédités (Afp, Naturisme-tv,  New-York Times), et un seul photographe autorisé. Quelques journalistes supplémentaires ont pu y participer, à titre personnel, et rendre compte de l’évènement, mais ils étaient bien rares… D’où le peu d’articles originaux parus à l’issue de cet évènement novateur et unique en France, jugé toutefois par certains surtout très parisien…

Mais l’important, relevèrent participants et commentateurs, était que cela existe, que cela se passe bien, et que cela fasse date. Un pari réussi,  souligné par de nombreux médias français et étrangers. Et si d’aucuns, comme la Provence ou le Journal de Saône et Loire, se sont contenté d’illustrer l’info avec une photo de naturisme en plein-air (!), ou quelques médias web furent parasités par l’apparition de publicités « opportunes » pour une marque d’épilateur (!), l’ensemble était des plus positifs.

Reprenant la dépêche de l’AFP, le Figaro, le Dauphiné libéré, comme Le Vif, Le Point voire LCI, la RTBF et 24hch, ont souligné que « ...Visiter un prestigieux musée nu comme un ver…est une journée qualifiée d’«inoubliable» par les intéressés…« , comme le publiait peu de temps après un tweet de l’ANP. Une association organisatrice heureuse du succès obtenu qui montre, disent ses responsables, que « …Les mentalités changent et la pratique du naturisme se banalise… ».

D’autres médias se sont un peu plus attardés sur le sujet, se faisant écho de remarques de participants…ou de leurs propres sensations, s’ils avaient eu un témoin direct sur place. Morceaux choisis:

Ouest-France, citant Le Parisien – « …Nous étions un peu gênés lorsque nous nous sommes déshabillés au vestiaire puis la pudeur s’est rapidement dissipée. Bien sûr, dans les salles très vastes du Palais de Tokyo, on se sent plus vulnérable lorsqu’on est nu. Et puis le rapport aux œuvres n’est pas le même ... » « …Il y a plus d’interactions avec les sculptures notamment… J’avais un petit peu peur en tant que femme. En fait, dans ce genre de manifestation, le corps n’est pas sexualisé du tout, il n’y a aucune ambiguïté…« .

Le Monde – « Etre dans mon incarnation animale ! C’est libératoire », s’exalte Jason Stoneking, poète américain. Au coude-à-coude, briscards du naturisme et aventureux séduits : Eponine, la comédienne joyeuse, Nina qui étudie l’expertise d’art à Drouot, Louise, en prépa à Henri-IV, Charlie l’éclairagiste de théâtre, qui a suivi sa compagne, agente d’illustrateur, ou Marcel Korenhof, metteur en scène néerlandais, Parisien d’adoption, qui glisse, sourire énigmatique : « Toute cette histoire m’a fait penser à Gombrowicz ».

Le NouvelObs – Un témoignage vécu par Hubert Prolongeau, un connaisseur, qu’il a partagé avec Le Parisien. « …Juliette et Rebecca ont une vingtaine d’années, et sont toutes les deux étudiantes, l’une en cinéma, l’autre en lettres modernes. Elles ont laissé tomber le haut, enlevé leurs pantalons et se regardent, en culotte, gloussant vaguement, mi-gênés mi-vantardes. « Vas y, toi ». « Tu vas le faire ? C’est trop bizarre ». Elles sont venues, confesseront-elles plus tard, quand cette timidité des débuts aura cédé la place à une aisance amusée, « pour essayer » dit l’une, parce que « ça m’a trop éclaté quand j’ai vu ça sur Facebook » dit l’autre.
Plus tard, elles riront, beaucoup, un peu trop fort. Mais pas encore. Et puis Juliette se décide, enlève sa culotte, la jette dans son sac et s’assoit vite sur un des canapés du vestiaire, en croisant bien les jambes. Rebecca aura plus de mal, et ne se délestera de l’ultime bout de tissu que quand, vraiment, il faudra y aller….« . « ...La guide, la seule habillée, est aussi la seule qui semble se souvenir que tout le monde est nu et demande plusieurs fois si nous ressentons plus sensuellement les oeuvres du fait de notre absence de voiles. « Oui », lui affirme Jun. On sent la cicerone presque prête à vaciller…« .
Après la visite, tous les participants ont été conviés à un verre de l’amitié sur les toits, avec vue sur la Tour Eiffel, en toute nudité là aussi. Feront-ils des émules au delà du périphérique ? Affaire à suivre…

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