« Masculin ou féminin les corps se dévoilent en toute discrétion mais pas seulement », explique François Rastoll, responsable de la galerie Rastoll, à Paris et Arles, qui présente jusqu’au 23 juin 2018 une exposition sur le nu regroupant 6 photographes.
Un projet muri pendant trois ans « pour imaginer cette première édition sur le nu que j’ai voulu doux sur certains aspects, sensuel sur d’autres mais également sombre et noir. Un savant mélange inspiré par Ingres ou Sade, confié à ces six photographes qui offrent ainsi une exposition aux multiples regards, celui de femmes photographiant des femmes mais aussi de femmes photographiant des hommes. Tout comme des hommes photographiant des femmes mais aussi des hommes. » A nous femmes et hommes de regarder cette nudité dévoilée qui nous est offerte en toute intimité ».
CarCam présente sa série Nudi Phantasmata, où « les fantômes sont bien réels, laissant une trace parfois fugace de leur passage devant l’objectif de l’artiste ».
Loïc Guston prend le sujet de front avec sa série « Double room « , nous faisant entrer dans l’intimité de chambres d’hôtels ou d’appartements. « Notre regard prend plaisir à être de l’autre côté de la lorgnette. Cette indiscrétion dans l’intime nous rappelle notre nature humaine ».
Béatrice Landré, participant par ailleurs ce 9 juin 2018 à la fête des arts de vivre nu avec Imaginat, présente une vision classique communiquée par des corps masculins. Sa série Sensualité Masculine « nous présente un homme fragmenté que nous pouvons à notre guise recomposer. Sa vision est une ode à la beauté corporelle, une invitation à la découverte charnelle ».
Gilles Lange , avec sa série « Corps accord »… incite « à contempler ces femmes, à ne toucher que du regard. Une douceur assumée presque classique, où les corps se dévoilent pudiquement, quand une nuque se révèle par une chevelure relevée qui nous laisse un frisson d’émotion sur la peau ».
Carol Letanneur a choisi de jouer avec les courbes et les rondeurs du corps entre abstraction et réalisme. « On ne sait, par moment, si ce que nous regardons est bien un corps ou un paysage enneigé. Sa série « No Name » vous invite à la contemplation voire à la méditation Il y a de ces territoires dont l’appréhension est instinctivement liée à la sensation ».
Cdric-Moasa propose un travail sur l’ambivalence d’un corps, presque androgyne. « Tout est là devant nous et la question que nous nous posons est, l’homme est il une femme comme les autres ? Quelle que soit la réponse, il ressort du travail de cet artiste un choix ambigu et persistant qui ne laisse pas indifférent ».
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