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Topless : de l’indifférence réelle à l’indignation virtuelle

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Samedi 20 août 2022, la photographe Vanda Spengler proposait une rencontre « topless » à Paris. Indifférent à ce pique-nique festif, le public des Buttes Chaumont était bien différent des commentaires relevés sur les médias ayant relaté l’évènement.

Par Jean-Luc Bouland

« Quand on pensait faire une mini-performance joyeusement engagée, légère et sans provocation gratuite… On découvre qu’on fait un mini buzz plein de vomi et de colères, les haines larvées et les tristes intolérances. Merci à vous! On était tellement en mode bisounours, ça surprend toujours ces décalages de ressentis. Candeur bonjour…« .

Vanda Spengler n’a pas encore tout compris. Ce samedi 20 août 2022, elle proposait un simple rendez-vous « festif » aux Buttes Chaumont pour revendiquer à sa façon le droit aux femmes d’être seins nus dans les parcs publics, sans volonté d’agresser qui que soit. Sur place, d’ailleurs, cela eut lieu dans l’indifférence générale. Pas une remarque déplacée, et encore moins un signalement aux forces de l’ordre. Ce que notaient quelques médias web venus constater, tels Le bonbon ou Le Démotivateur.

« Pendant un peu moins d’une heure, le pique-nique improvisé s’est déroulé dans le calme et chez les passants aucun sourcil ne s’est froncé. “C’est une bonne surprise. On s’attendait à recevoir plus de regards hostiles. Les gens sont restés dans la tolérance et l’indifférence. Peut-être que le monde est prêt à accepter le corps des autres !” s’enthousiasme Vanda Spengler (…) » indiquait le compte-rendu, après avoir cité deux participants, dont Jean-Pascal, retraité de 69 ans et naturiste depuis toujours : “Ces revendications sont légitimes et il est important d’insister. La nudité dans l’espace public doit être une nécessité ».

Défouloir virtuel

Mais c’est après, que tout à dérapé, quand les internautes ont pris le relais devant leur clavier pour commenter sans demi-mesure. Dès que l’on parle de nudité, à l’image des 1800 comentaires reçus par la presse de Rhône-Alpes après la visite du zoo d’Upie, tout à déraper. Et, ce lundi 22 août, les hommes n’étaient pas les plus virulents. Certaines ne voient pas en quoi cela peut aider la cause des femmes, estiment même que cela la dessert, ou considèrent qu’il y a des causes plus importantes sur lesquelles se mobiliser. On est loin des années 80, quand le monokini était presque « normal », sans avoir besoin alors d’en réclamer le droit.

Ce même samedi, à Lausanne, le mouvement Gotopless appelait à une réunion similaire à la piscine municipale. Interrogée par la presse, la direction a reconnu avoir eu beaucoup de coup de téléphone pour savoir si c’était maintenu. Mais, dans le bassin, personne n’a tenté le « topless », uniquement autorisé sur les solariums. Ce qui pourrait évoluer, à l’image de plusieurs piscines allemandes, pour éviter de maintenir un règlement « genré », donc inégalitaire.

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