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Les Femen en cour d’appel

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Mercredi 13 janvier 2021, 2 membres des Femen comparaissaient en cour d’appel suite à une action datant de novembre 2018, toujours pour « Exhibition sexuelle ». Le jugement sera prononcé fin février.

Mercredi 13 janvier 2021, 2 des activistes #FEMEN de l’action du 10 novembre 2018, étaient jugées à la chambre d’Appel de Paris, ( Metro Cité) à 13h30. « Encore une fois, nous allons devoir justifier, dans un prétoire, qu’une action FEMEN est politique et ne relève en rien du délit d’ exhibition sexuelle« , précisaient-elles.

Les faits ? « Le 11 novembre 2018, la France et les puissances mondiales fêtaient le centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale. À cette occasion, tous les chefs d’états du monde entier étaient invités à défiler à Paris pour la cérémonie et le Forum de la paix. Parmi ces chefs d’état, figuraient de nombreux dictateurs et présidents manifestement contre la paix, comme Trump. Afin de les accueillir comme il se doit et de dénoncer cette mascarade politique, nous sommes apparues devant l’Arc de Triomphe avec les slogans « Fake peacemakers, reals dictators » et « War is peace, freedom is slavery, ignorance is strength », célèbre phrase de G.Orwell, tirée de son ouvrage « 1984 ». Nos activistes en colère n’ont fait qu’adopter des postures fortes, tout en utilisant leurs corps pour diffuser un message clair« .

Et, expliquent-elles, « L’utilisation de notre torse pour nous exprimer n’a pas à être caractérisée à des fins sexuelles, comme le parquet nous le reproche. Au contraire, nous l’utilisons afin de détourner l’image sexuelle qui lui est associée. Nous proposons une alternative à cette image hypersexualisée et stéréotypée de nos seins. Nos corps peuvent être sexuels selon les contextes et quand la personne le décide. Au petit matin de ce 10 novembre, nos torses bardés de slogans, érigés en bannière, étaient clairement politiques et toute personne regardant l’action ou les photos de l’action peut le certifier. Quand verrons-nous un jour un homme taxé d’exhibition sexuelle et jugé en appel pour avoir montrer son torse nu ?

Au vu de la jurisprudence et des modifications de la loi concernant ce délit, nous réclamons la relaxe pour nos activistes. Nous soutenons que nos actions sont politiques et qu’aucune de nos activiste FEMEN n’est une malade sexuelle. Si la justice venait à déclarer à nouveau que nous sommes des malades sexuelles, cela signifierait que pour le Ministère public français, le corps des femmes ne peut pas être autre chose que sexuel et qu’il nous ramène toujours à notre dimension sexuée avant de nous considérer comme des êtres humains.

Ce mercredi 13 janvier, la cour d’appel de Paris a requis 3 mois de prison avec sursis pour deux des trois activistes qui avaient dénoncé le forum mondial de la paix sur les Champs Elysées. « Au cours de l’audience, l’Avocate Générale a même souligné notre volonté de heurter les passants en exhibant nos torses, prétextant une soi-disant volonté d’encadrer de slogans nos seins. FEMEN rappelle à la cour le caractère vallonné de nos poitrines, et notre refus de nous voir incriminées d’agression sexuelle de premier degré, à cause d’un tracé arbitraire« .

Le verdict sera rendu le 24 février 2021. Les Femen réclament la relaxe.

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