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L’ « homme nu » d’Étampes

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Au hasard des promenades, de grandes villes en petites bourgades, il n’est pas rare de rencontrer des statues montrant des personnages nus, hommes ou femmes. Guillaume Lemoine les repère, et nous conte leur histoire. Il y en a un à Etampes (91).

Les victimes civiles de la Seconde Guerre mondiale ne pas sont toutes issues des exactions des troupes d’occupation et des combats relatifs à leur arrivée ou à leur départ. Diverses villes stratégiques comme celle de Caen ont en effet été abondamment bombardées par les armées anglo-américaines pour détruire diverses infrastructures militaires et/ou de transport utiles à l’armée allemande, de façon à favoriser la reconquête du territoire par les Alliés et à désorganiser la défense des occupants. Parmi les villes bombardées entre 1940 et 1944, citons celle d’Etampes dans l’Essonne qui correspondait une zone stratégique allemande par sa proximité avec deux aérodromes.

Protégée par des canons anti-aériens, la ville fut touchée par erreur par des bombes ou missiles alliés envoyés le 10 juin 1944 destinés à les détruire et qui ratèrent leurs cibles. Ce fut ainsi les quartiers situés derrière la gare et celui Saint-Gilles qui furent touchés et endommagés. Les bombardements entrainèrent le décès de plus d’une centaine de personnes. Parmi les victimes citons ceux de la famille de Lucie Dallier qui a perdu son fils unique, sa belle-fille, ses deux petits-enfants et deux autres membres de sa famille, alors qu’ils s’étaient réfugiés dans un abri qu’ils avaient fait construire à proximité de leur maison. Lucie Dallier en souvenir de sa famille et des autres victimes des bombardements offre à la Commune le terrain sur lequel sa maison était construite et y finance la construction d’une stèle, qui sera érigée en 1946. Sur ce monument situé derrière la gare qui porte désormais son nom, on peut ainsi lire « à la mémoire des victimes des bombardements aériens d’Étampes » et qu’il s’agit d’un don de Madame Dallier « en souvenir de sa chère famille […] disparue en cet endroit le 10 juin 1944 ».

Mécène, cette ancienne épicière de la rue Aristide-Briand finance quelques années plus tard un autre monument plus imposant pour commémorer le souvenir de la libération de la ville qui a eu lieu le 22 aout 1944. Il s’agit d’une œuvre de Pierre Léauté (1905-1984) qui représente un homme nu, se libérant de ses chaînes. Cette imposante statue de bronze sera érigée en 1960 à l’entrée de la ville pour être déplacée en 1988 en centre ville et installée au niveau du square de la Libération.

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