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Deux femmes nues pour célébrer la Bataille de la Marne (1)

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De nombreux monuments mémoriaux utilisent la nudité. Ainsi en est-il de ceux de Langres et de Meaux pour évoquer la bataille de la Marne, pendant la première guerre mondiale. Guillaume Lemoine nous conte leur origine, en deux épisodes.

Par Guillaume Lemoine

La Bataille de la Marne fait partie des moments importants de la Grande Guerre. Entre le 7 et 12 septembre 1914, les troupes françaises et britanniques stoppent puis repoussent les troupes allemandes qui faisaient une avancée rapide sur le territoire français, notamment vers Paris. C’est à ce moment qu’a eu lieu l’épisode célèbre des « taxis de la Marne ». En 7 jours de combats, les armées alliées perdirent 227 000 soldats français et 37 000 soldats britanniques alors que l’armée allemande perdit quant à elle 256 000 hommes. La victoire de la Bataille de la Marne en tout début de conflit marque un moment décisif de la 1ère Guerre mondiale qui allait par la suite s’enliser dans une guerre de tranchées aux conséquences humaines catastrophiques.

Divers monuments « célèbrent » cet épisode héroïque, ce sacrifice. Parmi ceux-là deux ont retenu mon attention, car ils mettent en scène une ou plusieurs femmes nues. Les nu.e.s sur les monuments aux morts militaires sont rares et les femmes nues ou presque nues sont encore plus rares voire sont exceptionnelles.

Le premier monument présenté ici est celui de Langres (Haute-Marne) situé square de la paix (place de Verdun). Sur l’un de ses côtés se trouve une femme nue à peine voilée/drapée qui représente une allégorie qui célèbre la « Marne victorieuse ». Ce monument cénotaphe de style Art déco a été réalisé en pierres d’Euville (55) par deux artistes parisiens Aristide Rousaud (élève et praticien de Rodin) et son élève Georges Saupique. La femme réalisée, les yeux fermés à la longue chevelure qui montre ses seins ainsi que son entrejambe est très éloignée des représentations de l’époque. À ses pieds se trouve des lauriers et casques ainsi que la source de la rivière. Il semblerait que cette partie du monument ne fut pas du goût de tous et fit polémique lors de son inauguration le 12 novembre 1922 en présence du ministre de la Justice de l’époque Jean Charles Maurice Colrat de Montrozier.

Le second monument est celui de Meaux. Il s’agit de la « Liberté éplorée » (Liberty in distress), une statue offerte en gage d’amitié par les Etats-Unis d’Amérique à la France dix ans plus tard (1932). Financée par des mécènes américains, sous l’initiative du banquier Thomas William Lamont, qui lors d’une campagne de souscription avait rassemblée plus de 3 millions de donateurs, récolte 275 000 dollars. Elle rend hommage elle aussi, aux soldats de la Bataille de la Marne. Connue sous le nom du « Monument américain » situé à Meaux, cette œuvre monumentale de 26 mètres de haut, présente à proximité du Musée de la Grande Guerre, a connu les caprices du climat et fut décapitée par la foudre le soir du 3 juin 2021. Conçue par le sculpteur Frederick William MacMonnies (1863-1937) en 1922 qui en réalisa une version en bronze de petite taille, conservée au Mémorial de la Grande Guerre d’Atlantic City, sa réalisation en est confiée au sculpteur Edmondo Quattrocchi qui produit 220 blocs de pierres de Lorraine d‘Euville d’un poids de 1 à 6 tonnes, et à l’architecte Thomas Hasting qui en réalise le socle. La construction de la statue dure 14 années et elle fut inaugurée le 11 septembre 1932 en présence de 30 000 personnes rassemblées autour du monument et le long de la route de Varredes, lors du 18ème anniversaire de la Bataille de la Marne, en présence d’Albert Lebrun président de la République, Edouard Herriot président de la Chambre des députés, de divers ministres, du maréchal Pétain, du général Pershing, de l’ambassadeur des USA Walter Evans Edge, des personnalités locales et des membres des associations des Amis américains de la France et de l’American Field Service (…)

Lire la suite de cet article sur ce site jeudi 23 novembre.

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