Naturisme Magazine 78 en PDF

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Un engagement naturiste pour la nature

Les premiers naturistes avaient un lien étroit avec la nature, comme nombre de leurs successeurs depuis plus de 100 ans, au point que les deux semblaient éternellement liés, à quelques dissidences près. Les théoriciens précurseurs, principalement des médecins, recommandaient à longueur de publication de donner à son corps, en nudité intégrale, « des bains d’air, des bains d’ombre, des bains d’eau et des bains de soleil ».

Dans la foulée, depuis les années 30, tous les lieux naturistes dédiés s’établissaient à l’écart des villes, en pleine nature, à l’image du Club Gymnique de Villecresnes, implanté au sud du Val-de-Marne, sur un terrain de 12 hectares. Après la guerre, le CHM Montalivet se créa sur un site en bord de mer complètement vide et, depuis, la très grande majorité des quelques 200 terrains naturistes existant ont choisi la même logique.

Mais, cette logique peut-être très française, s’est effritée au fil du temps. Le terme « naturiste » n’inclut plus principalement le mot nature, mais celui de liberté. La liberté d’être nu, quel que soit le lieu, ou le moment. Après le développement de la randonnue, qui associe sans conteste nature et liberté, vinrent les revendications de nudité urbaine, au musée ou au bowling, au restaurant ou simplement chez soi. Le naturisme se résume alors à la nature humaine, dans toute sa complexité, privilégiant l’individu au collectif.

Les récentes enquêtes de Naturisme Magazine ont donné des résultats allant en ce sens. Si l’attrait de la nature est majoritaire dans beaucoup de réponses, il n’est pas partagé par tous, et moins bien classé que le sentiment de liberté offert en nudité intégrale. Certains assument, sous couvert d’anonymat, que « ce qui m’importe c’est de pouvoir être nu, tout simplement, là où je veux ».

En faisant abstraction de tout engagement politique, il est toutefois des réalités incontournables qui ne peuvent être négligées, telle la nécessité de préserver son environnement et de respecter la nature, si nous voulons la transmettre avec nos valeurs aux générations futures. Le réchauffement climatique annoncé aura des effets certainement moins agréables qu’une incitation à moins se vêtir.

A Naturisme Magazine, à l’instar de nombre de confrères*, cette prise de conscience est dans notre ADN, mais peut-être moins apparente qu’à une époque dans notre contenu éditorial.

A dater de notre prochaine édition (janvier 2023 – N°79), nous remettrons à l’honneur cette évidence, par des articles réguliers montrant la réalité des espaces naturistes, et les actions de leurs responsables pour défendre ainsi notre art de vivre, tout naturellement.