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FFN : Quels changements après le congrès 2018 ?

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Quel avenir pour la fédération française de naturisme ? Et pour la pratique naturiste hexagonale ?  En congrès dans l’Indre, ses adhérents ont manifesté un désir de changement, matérialisé en premier par le renouvellement de son équipe dirigeante, dont le président sortant, Armand Jamier, empêché de terminer son mandat. Une nouvelle équipe doit maintenant présenter un nouveau projet.

« …Il faut sortir de l’entre-soi… », clamaient dans la salle de réunion du congrès 2018 de la fédération  française de naturisme, ce dimanche 15 avril, les membres de l’APNEl, l’une des associations adhérentes les plus virulente en matière de communication, relayée sur un ton plus modéré par ceux de l’association des naturistes de Paris. Une façon claire de réitérer leur discours originelle « …nous ne sommes pas des parias, et nous voulons pouvoir vivre notre naturisme là où bon nous semble… ».

Cette année, le congrès trisannuel fédéral se tenait au cœur de la France verte, dans le parc naturel de la Brenne, sur le terrain de La petite Brenne, dans l’Indre. Alors que d’aucuns auraient plus facilement imaginer une telle réunion sur le littoral ou dans une région réputée plus ensoleillée de notre hexagone. Comme à chaque fois, ils représentaient près de 150 entités, sur ce terrain riche de 42 hectares de pleine nature, dirigé par la famille Burgsman. Venus de Lille ou de Toulouse, de Rennes ou de Grenoble, de Bordeaux ou de Lyon, comme de Mulhouse ou de Rouen. Et, bien entendu, de la région Centre, région d’élection de la secrétaire générale sortante, dont le conseil régional naturiste est aussi administré par une orléanaise, .
Ce congrès naturiste, outre ses obligations de remplir quelques formalités associatives habituelles, avait surtout pour objet d’établir un projet d’orientation triennal pour la valorisation de l’image naturiste, et le développement de ses activités sur le territoire.

Un vrai choix de société
La réflexion se faisait une nouvelle fois en groupes constitués réunissant des représentants d’associations avec ou sans terrain, accueillant ou non du public, faisant se rencontrer des associations nationales à vocation thématiques et d’autres ne faisant qu’encadrer des activités de plages, etc. Au hasard des travaux, comme au moment de la synthèse, on retrouvaient beaucoup de points communs à l’ensemble du mouvement associatif (comment faire venir les jeunes, comment mieux vendre des licences) et d’autres plus spécifiques à la pratique naturiste, comme l’obtention de créneaux dédiés dans des piscines municipales (25 seulement en France, contre 40 en 2008), ou la réécriture de la définition française du naturisme, datant de plus de 40 ans, pour l’adapter à l’époque. Un débat fort sujet à controverse, notamment quand il s’agissait, justement, d’inclure la notion de pratique personnelle.
Doit-on parler d’acceptation, plutôt que de tolérance, terme considéré comme chargé de mépris, vis-à-vis des autres et de leurs différences ? Et, surtout, le naturisme doit-il toujours être obligatoirement associé à « une pratique de la nudité en commun… » ? D’aucuns, notamment à l’APNEL, revendiquent le droit à une pratique individuelle en lieux privés ou publics, dans un jardin ou sur un sentier de randonnée…voire en pleine ville ! Abandonner cette notion de pratique commune, avec toutes les valeurs d’acceptation de soi et de reconnaissance de l’autre qui y sont liées, apparaissait pour beaucoup comme une véritable révolution peut-être précipitée voire, considéraient certains, « …source de problèmes ingérables… ». Mais l’idée progresse, surtout dans les nouvelles générations, et le débat ne peut être occulté.

Des espaces naturistes dans chaque métropole ?
S’appuyant sur les expériences de la randonnée en pleine nature en toute nudité (randonnue), et surtout sur l’exemple récent de la création de l’espace naturiste officiel à Paris (unique en France), les militants du droit à la nudité en public ne manquaient pas d’arguments. Mais, si nombre de participants en rêvaient peut-être secrètement pour leurs propres villes, rien ne permettait de dire que la fédération était prête à s’engager dans une démarche officielle de soutien aux revendications de tels lieux dans chaque métropole française.  Un tel programme de « conquête » auprès des autorités comme face à l’opinion publique demanderaient beaucoup d’énergie et d’abnégation, pour un résultat non mesurable aujourd’hui…
D’aucuns, parmi les participants aux ateliers, suggéraient que les militants s’impliquent plus dans la société, ne rechignent pas à assumer leur naturisme, s’investissent dans des causes caritatives, voire que la fédération porte un véritable projet politique.
En repartant le dimanche midi, et en saluant unanimement la qualité de l’accueil, du site et de la restauration fournie par le Domaine de la Petite Brenne, véritable exemple à leurs yeux de « l’esprit naturiste », les congressistes savaient qu’il y avait désormais du travail pour passer du débat d’idée à la concrétisation.

Depuis le 15 avril, la présidence de la Fédération française de naturisme est présidée (par intérim) par son premier vice-président, Yves Leclerc, administrateur de la région Languedoc-Roussillon.  Fin mai, le conseil d’administration fédéral élira officiellement un nouveau bureau provisoire, pour préparer un projet d’action qui sera soumis à une future assemblée générale. Gageons que les débats vont être riches dans les mois qui viennent. Et souhaitons pour tout le mouvement naturiste que l’été sera bénéfique à cette future reconstruction…
JLB

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